jeudi 29 décembre 2011

Journal du Ministre - 29 décembre 2011

Une musique pour l'ambiance...

16h09 - Voilà plusieurs jours que Glory Gloria et moi discutions de la situation du Ministère, et de ma position au sein de celui-ci qu'elle jugeait néfaste. Au départ, nous nous étions un peu foutu sur la tronche, avec des insultes hors du commun tel que "improbable", "innocent", "androïde" et autre réjouissances imagées. Après cela, nous avons fait cramer une partie de notre tente, puis on a décidé de reparler calmement de la situation.

Elle ne considère pas "l'Instant H", ce projet un peu personnel qui vise à faire triompher la démocratie, par un Ministre étant aller jusqu'au bout de son mandat, comme quelque chose de véritablement démocratique. Pour elle, il s'agit surtout d'appliquer une marque indélébile de mon passage à la tête du Ministère.

Et peut-être a-t-elle raison. Je souhaite vaincre la malédiction qui suit chaque ministre depuis le début du Ministère : la fin du mandat par démission, disparition, ou putsch, et peut-être par cela devenir le premier ministre à laisser une trace autre que l'empreinte de mes fesses dans un fauteuil.


Suite à de longues discussions, Glory Gloria m'a avoué qu'il n'y avait pas quinze solutions : soit je démissionnais au plus vite, soit c'était elle qui le faisait.

A 16h07, Glory Gloria a posé une lettre sur mon bureau, puis elle a quitté la tente ministérielle.

samedi 24 décembre 2011

Journal du Ministre - 24 décembre 2011

JINGLE BELL JINGLE BEELLL!!!...

00h13 - Suite à une prise de position très personnelle de la part de Glory Gloria, qui a amené à une discussion houleuse dans la tente que nous partageons elle et moi, un étrange incendie a ravagé la chambre et la cuisine.

Voilà, ma secrétaire a fait son sac et a transplané. Miron est resté avec moi, et j'essaie tant bien que mal de refermer les restes éventrés de la tente.

9h16 - Me voici dans de beaux draps, voire même de fantastiques magnifiques draps. Abandonnant cette nuit la carcasse de notre tente, après l'avoir sécurisé contre le vol, je m'en suis aller squatter un luxueux hôtel parisien, du genre où je fais tâche rien qu'en posant un pied sur le paillasson. L'hôtesse d'accueil a même eu du mal à me sourire.
Mais ça, c'est peut-être parce que j'ai débarqué à 2h du mat', de la boue plein les groles et un chat borgne sur l'épaule...

14h02 -  Ce soir, c'est Noël.
Je ne suis pas retourné voir les restes de la tente au cas où Glory Gloria repasse par là car j'ai envie de profiter de cette journée de paix pour me balader, voilà tout.
J'ai cherché un peu partout une auberge tranquille où passer le réveillon, mais je n'ai rien trouvé d'ouvert, de libre ou de convenable.
Quand j'étais gamin, personne dans ma famille ne fêtait le réveillon. On se retrouvait seulement le lendemain pour partager un repas tous ensemble. A peine arrivés, les enfants déchiquetaient leurs paquets, avec une rage et un délice à faire passer Fenrir Greyback pour un gentil marchand de glace ambulant. Lorsque le moment était venu, tout le monde passait à table et affichait un sourire aimable tandis que les plats défilaient. Il fallait se tenir droit, être poli et finir entièrement son assiette. Ce dernier point n'a jamais été un problème pour moi, bien au contraire.
Après ça, on partageait des discussions, des moments de jeu avec les plus jeunes. Le genre de moment pour lesquels vous commencez à cloper, histoire de vous barrer dans l'arrière-cours et fumer en cachette!

C'est plus tard que j'ai finis par fêter le réveillon. Et je dois avouer qu'à chaque fois, c'était épique.

Allez... J'vais quand même essayer de cuisiner un peu de rouelle de veau pour Miron, ça lui fera plaisir...

15h21 - J'ai perdu l'habitude de fumer la pipe. Enfin, je ne l'ai jamais vraiment eu. Miron m'observe et a l'air de ricaner quand je m'étouffe. Bâtard de chat, va.

16h37 - Je graillais un casse-dalle dans un centre commercial moldu, quand j'ai vu une vieille moche beugler contre un pauvre vendeur dont le seul tord était de vouloir rentrer plus tôt chez lui pour préparer le réveillon. La furie se plaignait de la fermeture du magasin, alors qu'elle n'avait pas fini ses achats de Noël. Dingue! Elle dit s'être rendu compte trop tard de la date. Elle se rendra sans doute compte aussi trop tard qu'elle parlait à un humain et non à une sous-merde.

Finalement le vendeur l'a ignoré et a continué de baisser le rideau comme si de rien n'était.

18h46 - Je suis idiot.
Je suis revenu à la tente, par le tunnel magique que l'on avait installé avec ma secrétaire. J'espérais pouvoir réparer un peu les lieux, afin de cuisiner un peu par la suite... Mais tout était déjà en ordre. Glory Gloria préparait déjà un repas, elle avait trouvé de quoi faire un réveillon. Pour elle et pour le chat, m'a-t-elle précisé. Elle a dit que je pourrais toujours me gratter pour goûter à ce qu'elle concoctait.
Cette remarque m'a fait sourire, et sans rien dire, j'ai décidé de cuisiner ma rouelle, comme prévu.

Je ne pensais pas qu'elle reviendrait. Je suis franchement idiot.

19h27 - Dehors, de la grosse neige laboure le terrain. Noël, en plein dans le mille de nulle part. Des rives au loin de la brume, notre tente est amarrée et peu importe la gueulante du vent.
Glory Gloria a fini par sourire, pis comme j'ai pas eu plus d'idée que des patates au four pour accompagner la rouelle, elle a bien voulu qu'on partage tout ce que l'on avait pour se faire un bon grand réveillon qui tue.

J'me suis occupé de la déco et... Je repars, le repas est pas fini.

20h57 - Tout devient silencieux, bercé par le craquement du feu dans la cheminé. Miron ronronne, lové dans les bras de ma secrétaire. Celle-ci s'est endormie dans le grand canapé, apparemment épuisée par sa journée. Tout comme moi, elle a beaucoup marché, aujourd'hui. Ce repas est venu nous détendre juste ce qu'il fallait pour que l'on s'endorme tranquillement...

Je finis mon lait de poule... Je me souviens que quand j'étais gamin, je voulais m'endormir le plus tôt possible pour laisser le maximum de temps au Père Noël pour passer...

Joyeux Noël à tous.

vendredi 23 décembre 2011

Fauteuil Vide


Une fois n’est pas coutume, voici la secrétaire du Ministre qui décide d’écrire un bout de parchemin pour les membres lointains du Ministère de la Magie. Cela pourra en surprendre plus d’un, mais c’est tout à fait normal en vérité : le bon (à rien) Hawaii s’en est allé fertiliser le versant ouest de la tente, profitant ainsi de la fraicheur de la soirée pour exposer à la nuit son tout nouveau peignoir rouge pompier, vêtement qu’il m’a forcé à lui acheté alors que l’on se rendait à une importante visite diplomatique, à Londres.

J’écris ce papier pour lancer à qui peut me lire l’interrogation suivante : ce détritus à lunettes est-il vraiment apte à être Ministre de la Magie ? Non, sincèrement ? Il passe son temps à gribouiller n’importe quoi sur des parchemins déchirés, à jouer avec sa baguette –magique, pas l’autre, hein- et à déshonorer chaque jour un peu plus le Ministère à travers des allocutions misérables.

Est-il à la hauteur de ce que l’on peut exiger d’un Ministre ? Ces lois n’ont pas eu tant d’incidence sur notre vie de tous les jours, et ses idées, bien qu’intéressantes quand il parvient à se bouger l’arrière-train, sont souvent « fouillies » et passent malheureusement trop de temps sous son contrôle. Sait-il seulement faire suffisamment confiance aux autres pour les laisser avancer leurs propres projets ?

Moi-même, il me surveille lorsque je lui prépare du thé. Je le vois bien, il reste dans son fauteuil, vers le petit escalier qui mène à l’entrée de la tente. Il fredonne l’air de rien Oh Verity, mais je sais qu’il me regarde faire, parce qu’il cherche la moindre erreur pour venir me dire « Non, pas comme ça ».

Sa campagne électorale a consisté à mettre un maximum de boxon un peu partout sur le forum de la Gazette du Sorcier, et à s’arranger pour que les membres extérieurs au Ministère puissent voter. C’était sa façon de jouer avec son influence, avec les couleurs et son image… Il m’a avoué un jour qu’il avait eu l’impression de tromper ses électeurs, et il m’a même confié que certains de ses amis avaient refusé de voter pour lui car ceux-ci avaient considéré qu’il en faisait trop.

Le crétin.
Je sais que je ne parle essentiellement que de lui, mais c’est dans un but précis : ce fichu imbécile retarde les élections ministérielles, sous prétexte qu’il est exilé et qu’il se repose, qu’il prépare avec Allie la Coupe d’Europe de Quidditch. Mais son mandat est censé être terminé !! Il vous ment !! Il vous spolie !!
Et même, il prépare un sale coup parce qu’il a l’intention de changer la constitution pour rester Ministre autant que ça lui chante. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais croyez-moi sur parole : cet homme n’est pas fait pour le poste qu’il occupe.


Il y a quelques mois, il me parlait d’ouvrir un restaurant-bar près de la Montée des Parapluies, et qu’il serait ravi de m’engager comme serveuse… Ce qu’il me proposait là n’était peut-être pas ma place, mais c’était sans doute davantage la sienne.

Et puis vu l’importance du poste, serait-ce tellement grave de se retrouver avec un fauteuil vide ?

Glory G.

jeudi 15 décembre 2011

D'un mouvement rythmique

Glory Gloria est sortie se renseigner sur l'organisation de la Coupe d'Europe, qui prend du retard.

Rufus/Miron dort, tranquille, au milieu des affaires propres et pliées, dans le placard.

Le Ministère reste encore endormi.

L'hiver est là, mais le froid se fait prier.

J'observe, comme abruti dans mon fauteuil, la prairie au dehors de la tente.

Je ferai bien un tour dans l’Atrium, voir Linus et les autres membres du Ministère...

jeudi 8 décembre 2011

Bourbal du Bibisbre enb bexiblll 08/12/11


19h47 - Bllbllbl, blbbbll bll bblllbl bl bllbll!!!...

samedi 3 décembre 2011

Journal du Ministre plus trop éxilé, mais un peu quand même 03/12/11

2h43 - Un bruissement lugubre au dehors m'a tiré du sommeil. J'ai tout d'abord espéré un rêve, ou un cauchemar mignon, quelque chose de fictif sans danger, le fruit de mon imagination, quoi. Mais rien de cela. Le soupir s'est prolongé, glissant contre la toile épaisse de la tente, sans éveillé personne en dehors de moi. Miron, Glory Gloria... Aucun souci à se faire pour leur nuit, elle sera paisible.
Quant à la mienne... Et bien, si tout allait pour le mieux, je ne serai sans doute pas en train d'écrire. Parfois, les ténèbres dans la campagne me font frissonner, une sorte de chair de poule bien commune qui m'envahit puis disparait, comme l'on passe à travers un foutu spectre pas capable de voleter ailleurs que sur notre passage.
Mais là, c'était différent. Je sentais une sueur froide le long de mon échine, et sans comprendre pourquoi, je me suis progressivement approcher de l'entrée de la tente...

J'ai alors vu, dans la lueur de la lune, à travers la fine toile de la tenture d'entrée, une ombre longiligne, haute et gémissante, dont les plaintes semblaient désigner des forces inconnues de la terre, du feu et du sang.

Je suis là, tétanisé. La tente est admirablement bien protéger contre les intrusions, donc je ne craignais normalement rien. Mais là, j'ai douté...

Une minute s'est écoulé comme milles heures.
La créature est repartie. Rien de plus.



Je viens d'installer mon lit près de celui de Glory Gloria, dans la pièce principale (oui, c'est là qu'elle dort, elle a refusé de partager la chambre avec moi).